La langue française connaît des évolutions différentes suivant le pays où elle est parlée. Ainsi, des expressions perçues comme anciennes dans certains pays francophones, sont encore très couramment utilisées dans d’autres.
Certains mots ont pris un sens qu’ils n’ont pas ou plus en France.
Aux Antilles, on appelle un calendrier
un almanach, les cacahuètes sont
des pistaches, les bananes sont
des figues. On dit d’une personne qu’
elle est crabe quand elle est timide, qu’
elle est hardie quand elle est insolente. En Afrique noire, les cacahuètes sont appelées
arachides. Les
sucreries sont des boissons sucrées. En France, ce sont des bonbons.
Boulotter signifie travailler en Afrique, mais manger en France. Au Québec, on demande
la salle de bain pour aller aux toilettes, on prend des photos avec
une caméra, on boit
des breuvages au restaurant.
Un mot à partir d’un autre |
Faire un cadeau se dit cadoter en Afrique, faire la grève se dit
gréver, mettre enceinte,
enceinter. Au Québec, quelques anglicismes sont entrés dans le vocabulaire :
on cancelle un voyage au lieu de l’annuler,
on prend une marche au lieu de se promener. Mais on doit aussi aux québécois le terme
internaute ou
courriel.
En Belgique,
on va à la toilette. En Suisse,
on heurte à la porte pour frapper, on va
au bar à café pour prendre un verre, et
au bar à talons pour faire réparer ses chaussures.
Un français venu d'ailleurs...
Ici ou là, la langue française s’enrichit tous les jours, d’images, de mots, d’expressions et d’accents. La variété des personnes qui l’utilisent et la vivent lui apporte un petit supplément de poésie.